Harcèlement : que faire ?

Les réponses aux questions que vous vous posez

Le harcèlement, c'est quoi ?

Subir des méchancetés répétées, des claques dans la tête, un isolement dans la cour de récréation ou à la cantine… Être victime de vol ou de dégradation d’affaires personnelles, recevoir des messages blessants, ou être victime de toute autre situation qui fait mal, intérieurement ou physiquement.

Le harcèlement scolaire, c'est puni par la loi ?

OUI.
Depuis le 4 août 2014, le harcèlement à l’école est sanctionné par la Loi. Les faits sont punis même s’ils n’ont pas été commis dans les bâtiments de l’école.
En cas de condamnation, les parents des auteurs mineurs de moins de 13 ans peuvent être amenés à indemniser les parents d’une victime.
En France, on est considéré pénalement responsable à partir de 13 ans. Le harcèlement peut être puni de 7.500 euros d’amende et de 6 mois  de prison. Montant de l’amende et peine de prison peuvent être augmentés en cas de «circonstance aggravante», le cyberharcèlement en faisant partie.

ENFANTS

 

PARENTS

Je suis harcelé. Que faire ?

Il ne faut surtout pas garder le silence. Réagis tout de suite et alerte les adultes de l’établissement scolaire (professeur, infirmière scolaire, CPE, Assistante d’éducation…) ta famille, ou tout autre adulte de confiance. Te renfermer sur toi-même n’est pas un solution (au contraire). Le harcèlement, c’est grave.

Je n'arrive pas à le dire...


Tu n’arrives pas à le dire ? Écris-le, parfois c’est plus facile !

Si tu ne te sens pas à l’aise pour en parler à quelqu’un de ton école ou de ta famille, tu peux contacter le N° VERT « NON AU HARCÈLEMENT» : 3020. Des professionnels seront là pour t’écouter, répondre à tes questions, te conseiller, t’aider à sortir de cette situation.

Je suis témoin de harcèlement, je fais quoi ?

Si dans ta classe, dans ton établissement scolaire, tu vois un élève subir régulièrement des moqueries, être insulté, appelé avec un surnom dévalorisant, être racketté ; si il (ou elle) est isolé, bousculé sans aucune raison, ou victime de toute autre situation injuste, il faut tout de suite réagir !

Comment je le soutiens ?

Comment je le soutiens ?
Soutenir l’élève victime est important. Le harceleur doit prendre conscience qu’il fait quelque chose de mal. Il ne faut surtout pas rigoler, pour ne pas valoriser les méchancetés.

J'en parle à qui ?

Parler aux adultes est aussi nécessaire pour trouver de l’aide et des solutions. N’hésite pas à aller signaler la situation aux enseignants, aux surveillants, aux animateurs sur les temps périscolaires. Tu peux aussi en parler à tout autre adulte de ton établissement avec lequel tu te sens en confiance.

Le cyber harcèlement, ça change quelque chose ?

OUI.
Le harcèlement a toujours plus ou moins existé, mais la particularité de ces dernières années, c’est que certaines situations peuvent durer 24h/24, 7j/7.

Un enfant ou adolescent qui subit du harcèlement peut ne plus avoir un moment de répit. Le harcèlement a lieu dans l’établissement scolaire, et peut continuer à la maison, avec les nouvelles technologies (téléphone portable, tablette, ordinateur). Cela devient donc forcément beaucoup plus rapidement insupportable pour celui qui en est victime.

Le cyber harcèlement, comment s'en sortir ?

Si on est confronté à cette situation, il faut surtout garder les preuves (SMS, capture d’écrans des commentaires, enregistrement des messages vocaux…). On peut signaler sur les réseaux sociaux les contenus indésirables. Un numéro vert, anonyme et gratuit, existe aussi, on peut le contacter pour se faire aider :

08 00 200 000

 

Pour signaler un comportement indésirable sur Facebook

Mon enfant est victime de harcèlement. Que faire ?

Si votre enfant est scolarisé à l’école, il faut alerter l’enseignant(e), le Directeur ou la Directrice, voire les animateurs si les situations ont lieu en TAP.
Au collège ou au lycée, il importe de se mettre en lien avec le CPE, ainsi que le chef d’établissement pour leur faire part de la situation. Une action de sensibilisation pourra être menée dans la classe par la ou le CPE, l’infirmière scolaire et / ou l’assistante sociale. Plus on agit tôt, plus on pourra rapidement mettre fin à cette situation de harcèlement, avant que ça ne prenne de l’ampleur.
Conserver les preuves éventuelles du harcèlement, ne pas hésiter à faire rédiger une attestation de médecin généraliste en cas de blessures physiques, et de conséquences psychologiques décelables.

Y a t-il des signes annonciateurs de harcèlement ?

OUI.
Si votre enfant a :
une baisse significative des résultats scolaires ;
un changement brutal de comportement (repli sur soi, violence, anxiété, insolence) ;
une volonté de ne plus aller à l’école, de déménager, stratégies d’évitement .
Le harcèlement peut aussi causer :
des troubles psychosomatiques (maux de ventre, de tête, ongles rongés…) ;
une perte d’appétit ou un appétit exacerbé ;
des troubles du sommeil (insomnie, cauchemars récurrents) ;
des traces suspectes sur le corps (bleus, griffures, bosses….).

Comment puis-je prévenir le harcèlement ?

Il est essentiel d’interroger régulièrement son enfant sur le déroulement de sa journée, sur ce qui lui a plu, lui a déplu. Ainsi, il aura la possibilité de se confier plus facilement si jamais il se retrouve à un moment donné confronté à une situation «difficile». Il faut le mettre en confiance, l’inciter à mettre des mots sur ses émotions.
On peut donc déposer plainte à la gendarmerie pour ces situations de violences répétées.

Puis-je régler le problème moi-même ?

NON, surtout pas. Ne tentez pas de gérer vous-même le problème, ni de contacter l’auteur des faits : cela pourrait aggraver la situation.

Y a t-il des services que je puisse contacter ?

OUI. Des services de l’État, des associations comme la nôtre s’occupent de ce problème. Vous pourrez trouver un ensemble de numéros à appeler ou de sites à visiter ici.
Y a t-il un "après" harcèlement ?

OUI. Une fois sorti de la situation, des activités peuvent permettre d’aider à retrouver l’estime de soi :  le théatre, et les sports de combat.

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